Randonnée botanique dans le Val de Quint – Samedi 28 mai 2011

Par cette chaude – quoique ventée ! – journée qu’on pourrait penser estivale, nous voici au fond du val de Quint, au pied du plateau d’Ambel, avec comme « objectif » d’essayer de reconnaître les orchidées que nous allons rencontrer. Menés par Bernard, le petit groupe de 8 personnes part en direction de la Porte d’Urle, quelques 700 mètres plus haut. Après quelques frayeurs dues à un chien particulièrement zélé, nous cheminons le long de la crête de Somme Longue, dans la forêt domaniale de Quint, au milieu des orchis moucherons, particulièrement nombreux. L’absence de réel spécialiste de la flore (nous avons une pensée pour Annie qui n’a pas pu être avec nous pour nous transmettre ses connaissances), nous oblige, en bons (?!) naturalistes autodidactes que nous sommes, à nous arrêter souvent pour sortir nos livres, chacun y allant de sa « bible »… et nous finissons souvent par trouver !! La Céphalantère, l’Orchis pyramidal, la Néottie nid d’oiseau (très particulière, avec son teint pâle révélant qu’elle est dépourvue de chlorophylle) ont finies par être démasquée grâce à notre acharnement ! Dans la montée sur la piste forestière, Bernard, tiraillé par son instinct d’observateur faunistique avisé (et peut-être pour se venger de ne pas avoir vu la biche en arrivant !!), s’arrête pour scruter les pierriers alentours dans l’espoir d’y voir quelque ongulé, sans grand espoir au vu de la chaleur et de l’heure… et pourtant ! Bien installée dans une cavité, un chamois, une femelle certainement, se prélasse en attendant que la chaleur tombe : tout le monde aura loisir de l’observer à la longue vue. Une fois passée une sente assez raide dans une hêtraie couverte d’ail des ours, nous arrivons enfin à la Porte d’Urle, ou Bernard et Norbert nous emmènent voir la Glacière de Font d’Urle, petite grotte ou nous nous découvrons un nid de chocard à bec jaune. Sur le plateau, les Narcisses des Poètes, les Ancolies, et les Orchis sureau ne nous font pas regretter d’être arrivés jusque là-haut. La redescente, par le même itinéraire, s’est faite rapidement, avec une vue magnifique portant jusqu’au Ventoux à la silhouette si caractéristique. Sur le parking, avant de nous séparer, nous « buttons » sur la dernière plante de la journée, dont l’identité reste en suspens : orchidée, pas orchidée ? Il nous reste encore du chemin ! Merci à tous pour cette super journée. Clement DELAGE